Et si La Maladresse était avant tout un combat ? Celui d’une femme « blasée, blessée, cassée, finie, déjà », avoue Leïla Huissoud, lessivée par le tourbillon de la vie d’artiste et les montagnes russes de l’existence.
Pierre Boulez affirmait que la musique n’est qu’une succession d’heureux accidents. Pour Leïla Huissoud, les ratés et les bourdes en représentent les plus vibrantes partitions. C’est parmi ses chers paumés, tous les englués à la marge et les gueules cassées, que l’autrice-compositrice-interprète iséroise a entrepris l’écriture de son nouvel album, La Maladresse. Un retour, à pas de louve, dans le « ballet » du quotidien.
Ce troisième album, elle le chante d’abord sur scène, dans des salles combles à travers l’hexagone, dévoilant les brouillons écrits pendant et après le confinement, le retour au monde et la chute qui l’accompagne, quand la vie a repris. C’est ainsi que “La Maladresse” sort en juin 2024. Depuis, Leïla sillonne les routes de nouveau, les divagations s’éternisent, la quête du beau, dans les détails, dans le global, le lâcher prise et l’accident, seront sa direction future.
Leïla se lance après de nombreux détours dans un essai musical et poétique pour dire pardon tendrement.